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La geste de Jeanne d’Arc s’enracine dans une chrétienté qui la dispose à se tourner vers Dieu. Avant d’entendre ses Voix, Jeanne est zélée dans sa vie de prière et dans l’exercice de la charité. A sa suite, enracinons-nous toujours plus dans la prière et le service d’autrui, canaux par lesquels Dieu peut nous rejoindre.

Elle allait volontiers et souvent à l’église, elle faisait l’aumône des biens de son père.

« La maison de mon père était presque contiguë à celle du père de Jeannette, et je connaissais Jeannette la Pucelle, car souvent je filais en sa compagnie et faisais avec elle les autres ouvrages de la maison, jour et nuit ; elle était élevée dans la religion chrétienne et remplie de bonnes mœurs, à ce qu’il semblait ; elle allait volontiers et souvent à l’église, elle faisait l’aumône des biens de son père et était si bonne, simple et pieuse que moi-même et les autres jeunes filles, nous lui disions qu’elle était trop pieuse ;

elle travaillait volontiers et s’occupait à de multiples besognes : elle filait, faisait des travaux de la maison, allait aux moissons, et, quand c’était le moment, quelque fois, elle gardait à son tour les animaux en filant ; elle se confessait volontiers ; je l’ai vue souvent à genoux devant le curé de la ville. »

Témoignage de Mengette au procès de réhabilitation, in Régine Pernoud, Vie et mort de Jeanne d’Arc Les témoignages du procès de réhabilitation 1450-156, Paris, Hachette, 1953, p. 78

Illustration: photo du film Jeanne de Bruno Dumont, 2020