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Lors de son procès, Jeanne est harcelée par ses juges sur le fait qu’elle ait revêtu  un « habit d’homme », ce qui leur apparaît comme contraire à la volonté de Dieu. Le 28 mars 1431, le greffier prend en note cette prière, publiée en français dans les minutes du procès. Régine Pernoud dit que ces mots respirent la totale confiance en Dieu. « Ils expriment ce dont elle a besoin sur le moment, sans plus. la prière du chrétien, qui sait que toute grâce est la grâce du moment présent. » (La spiritualité de Jeanne d’Arc, Mame, 1992, p.13)

Très doux Dieu,

en l’honneur de votre sainte passion

je vous requiers, si vous m’aimez,

que vous me révéliez comment je dois répondre

à ces gens d’Église.

Je sais bien, quant à l’habit,

le commandement comme je l’ai pris;

mais je ne sais point par quelle manière

je dois le laisser.

Pour cela, plaisez-vous à me l’enseigner.