Skip to main content

L’être humain en agissant conduit sa vie et participe à l’histoire. Comment les actes sont-ils orientés dans telle ou telle direction ? Par des dispositions à agir. Il en existe de quatre sortes :

  • Des inclinations naturelles très fondamentales. Par exemple, tout être humain est incliné spontanément vers ce qui lui apparaît comme bon et ultimement vers son bonheur. Mais cette inclination reste assez indéterminée. En quoi consiste le bonheur qui l’attire ? Et quels sont les actes qui vont lui permettre de se réaliser en répondant librement à ces inclinations naturelles ?
  • L’homme en agissant de telle ou telle manière se dispose à agir dans tel ou tel sens. Il acquiert ainsi peu à peu des dispositions intérieures qui sont soit bonnes (vertus) soit mauvaises (vices). Si je pose un acte juste, cela me dispose à poser de nouveau un acte juste quand je me retrouverai dans une situation analogue. C’est donc en posant des actes justes que j’acquiers la vertu de justice, c’est-à-dire une disposition stable à respecter ce qui est dû à autrui dans le concret de mon existence. Mais notre docilité aux inclinations naturelles et notre réponse à celles-ci sont aussi influencées par le contexte dans lequel nous vivons qui nous fait entrer dans un cercle vertueux ou dans un cercle vicieux. Comment entrer dans un cercle ?
  • C’est ici qu’intervient un troisième type de dispositions, de nature sociale et culturelle. Ce que l’on peut appeler les coutumes, les manières de faire communes à telle communauté humaine: la famille, le milieu, la société façonnée par telle culture et telles lois. Ces dispositions sociales ne sont pas neutres moralement. Soit elles éduquent, soit elles aliènent, dans la mesure où elles inclinent les membres de la communauté à poser des actes bons ou des actes mauvais. On nomme structure de péché une disposition sociale au mal. Il est évident que si l’individu vit dans un milieu social l’inclinant au mal, il sera plus difficile pour lui de poser des actes bons et par là de devenir vertueux. Mais comme les dispositions sociales ne sont que le résultat de la lente sédimentation culturelle et institutionnelle d’une multitude d’actes humains, à chaque fois que je pose un acte, je contribue à renforcer ou à contester les dispositions sociales dominantes.
  • La vie des hommes est un drame dont les autres protagonistes sont Dieu et les puissances angéliques (bonnes ou mauvaises). La grâce divine vient rectifier la nature humaine blessée par le péché originel et dispose à exercer les vertus théologales (foi, espérance et charité) qui ont pour objet Dieu lui-même.

Sainte Jeanne d’Arc a pratiqué les vertus morales et théologales dans un contexte politique et social très troublé.
Décider de se mettre à son école, c’est choisir d’exercer les mêmes vertus qu’elle mais dans notre contexte social et historique, fortement marqué lui aussi par des structures de péché.

Il conviendra donc de réaliser quelles sont ces structures de péché entravant notre liberté et obscurcissant notre conscience morale ; et de coopérer à la grâce pour exercer les vertus. Pour cela il faut d’abord se rendre disponible à la volonté de Dieu pour la discerner, l’écouter et lui obéir.

Se rendre disponible à la volonté de Dieu pour la discerner l’écouter lui obéir.